La carte +4… Celle qui déclenche des cris de joie, des disputes ou des débats interminables autour de la table. Dans presque toutes les parties de Uno, elle soulève la question fatidique :
« Mais t’avais pas une carte de la bonne couleur ? »
Que dit la règle officielle du Uno (Mattel) sur la carte +4 ?
La carte +4 (ou « +4 Joker ») est une carte spéciale très puissante. Selon les règles officielles :
- Elle permet de choisir une nouvelle couleur, comme une carte Joker.
- Elle oblige le joueur suivant à piocher 4 cartes et à passer son tour.
Mais attention : selon Mattel, on ne peut la jouer que si l’on n’a aucune carte de la couleur demandée en main au moment de jouer.
Même si on a une carte de même chiffre ou une autre carte spéciale, cela ne compte pas : il faut obligatoirement ne pas avoir de carte de la couleur en cours.
Exemple :
La carte visible est un 7 rouge. Tu as en main un 7 jaune et un +4.
Tu n’as pas le droit de poser le +4, car tu peux jouer le 7 jaune.
Ce qu’on peut faire avec un +4 selon Mattel | Oui / Non |
---|---|
Le jouer uniquement si on n’a aucune carte de la couleur demandée | Oui |
Choisir la nouvelle couleur | Oui |
Obliger le joueur suivant à piocher 4 cartes | Oui |
Le jouer si on a une carte de la couleur demandée | Non |
L’empiler sur un +2 ou un autre +4 | Non |
Et si un joueur triche en posant un +4 alors qu’il aurait pu jouer autre chose ?
Il existe une règle peu connue : la contestation du +4.
Le joueur visé peut contester la légitimité du +4. Voici ce qui se passe :
- Si le joueur qui a posé le +4 n’avait vraiment aucune carte de la bonne couleur, la contestation échoue. Le joueur contestataire doit alors piocher 6 cartes au lieu de 4.
Si le joueur qui a posé le +4 avait une carte de la couleur demandée, la contestation réussit. Il doit reprendre son +4 et piocher 4 cartes à la place.
Cette règle est rarement appliquée, mais elle figure bien dans les instructions officielles du Uno.

Les règles maison sur la carte +4
Soyons honnêtes : très peu de monde applique les règles officielles à la lettre. Voici les variantes les plus courantes autour de la carte +4 :
Enchaînements de +2 et +4
Beaucoup de groupes permettent l’enchaînement des +2 et +4.
Par exemple, un joueur joue un +2, le suivant enchaîne avec un +4, et le suivant doit piocher 6 cartes… ou poser un autre +2 ou +4 pour continuer la chaîne.
Résultat : un joueur peut se retrouver à piocher 12 ou même 16 cartes d’un coup !
Note : ce type d’enchaînement n’est pas autorisé officiellement.
Joker +4 jouable à tout moment
Certains joueurs considèrent que le +4 peut être joué même si le joueur a des cartes de la bonne couleur. C’est une règle maison populaire, qui rend les parties plus rapides… et plus chaotiques !
Aucune contestation possible
Dans beaucoup de groupes, on supprime tout simplement la règle de contestation. Plus simple, plus fluide, mais gare aux tricheurs malicieux…
Notre avis de passionnés
La carte +4 est l’une des cartes les plus redoutées et les plus drôles du Uno. Elle crée du suspense, des rebondissements, et des souvenirs de parties mémorables.
Notre conseil : définissez les règles avec tous les joueurs avant de commencer la partie, notamment ce que vous acceptez ou non concernant le +4. Cela évite les disputes et garantit une partie fluide et agréable pour tout le monde.
Bonus : variantes de la carte +4
Voici quelques idées pour personnaliser la carte +4 lors de vos parties à la maison :
- +4 réversible : si le joueur visé a un +4 en main, il peut le poser pour renvoyer l’effet au joueur précédent.
- +4 caché : le joueur pose une carte face cachée et annonce un +4. Si un autre joueur conteste, il doit montrer la carte.
- Super Joker : une version maison qui permet d’annuler tous les effets spéciaux en cours (changement de sens, saut, etc.).
Le jouer uniquement si on n’a aucune carte de la couleur demandée Choisir la nouvelle couleur Obliger le joueur suivant à piocher 4 cartes Le jouer si on a une carte de la couleur demandée L’empiler sur un +2 ou un autre +4